Maître de Conférences des Universités – Praticien Hospitalier à l’Université Claude Bernard Lyon 1 et aux Hospices Civils de Lyon depuis septembre 2018, Sarah Huet vient d’obtenir le prix Jeune Chercheur/se de la Métropole de Lyon : une distinction qui valorise l’excellence de la recherche des laboratoires de l’Université de Lyon. C’est son travail sur la caractérisation moléculaire du lymphome folliculaire, réalisé au Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon 1, qui a retenu l’attention du jury. Un sujet prometteur dans le champ du développement de nouvelles approches de médecine personnalisée pour répondre aux enjeux actuels de prise en charge des patients.
Le prix
Afin de mettre en lumière le potentiel et le travail effectué par les jeunes chercheurs lyonnais, la Métropole de Lyon, en partenariat avec l’Université de Lyon, décerne chaque année trois prix de 5 000 € à de jeunes scientifiques, dans les trois grands champs thématiques suivants :
- « Bio santé et société »
- « Sciences et ingénierie »
- « Humanités et urbanité »
Couplée au lancement inaugural de la 27e édition de la Fête de la Science, la remise des prix 2018 s’est tenue le mardi 9 octobre à Lugdunum – Musée et théâtres romains.
Sarah Huet recevant le Prix Jeune Chercheur 2018 de la Métropole de Lyon.© Gilles Salles
Sa fonction
Sarah Huet exerce ses activités hospitalières au Laboratoire d’Hématologie, dispense ses enseignements en hématologie cellulaire à la Faculté de Pharmacie de Lyon et mène des recherches sur la caractérisation moléculaire des hémopathies lymphoïdes malignes dans l’équipe du Pr Gilles Salles et du Dr Laurent Genestier au Centre de Recherche en Cancérologie. Elle mène ainsi une activité alliant la recherche, la prise en charge biologique des patients et l’enseignement. Cette polyvalence constitue pour la jeune chercheuse l’un de ses principaux moteurs dans la poursuite de sa carrière.
Sa recherche
C’est dans le champ thématique « Bio santé et société » que Sarah Huet a présenté sa candidature. Dans son rapport adressé au jury du Prix du Jeune Chercheur, elle exposait son travail sur la caractérisation du lymphome folliculaire, mené lors de sa thèse au sein de l’équipe de recherche « Modèles cliniques et expérimentaux de la lymphomagénèse », dirigée par le Pr Gilles Salles et le Dr Laurent Genestier.
Sa recherche se concentre sur la compréhension des mécanismes de genèse du lymphome et d’agressivité dans un type de cancer, le lymphome folliculaire. L’un des objectifs cruciaux de ce type d’étude est d’identifier des marqueurs pronostiques permettant de distinguer, au moment du diagnostic, les patients risquant d’évoluer de façon défavorable et nécessitant un traitement dit « agressif », de ceux à faible risque d’évolution défavorable. Sarah Huet s’intéresse également aux mécanismes physiopathologiques de ce lymphome dont la compréhension pourrait ouvrir la voie à des pistes thérapeutiques prometteuses. Ses analyses ont notamment permis d’étudier l’impact des différentes populations cellulaires du microenvironnement (macrophages, cellules T, etc.) sur la biologie de la tumeur et sur le pronostic des patients.
Sarah Huet souhaite poursuivre ses activités de recherche dans le domaine du lymphome : un projet qui s’inscrit dans la nécessité de développer de nouvelles approches de médecine personnalisée pour répondre aux enjeux actuels de prise en charge des patients, en terme de diagnostic, de pronostic et d’utilisation de thérapies ciblées.
Retour sur son parcours à Lyon 1
Sarah Huet a soutenu en 2015 sa thèse de Sciences en onco-hématologie au sein de l’école doctorale BMIC après avoir menée une importante partie de ses études à Lyon 1 entre 2007 et 2012. Avant de devenir MCU-PH, Sarah a exercé la fonction d’Assistante Hospitalo-Universitaire (Université Claude Bernard Lyon 1 – Hospices Civiles de Lyon).
Avec son parcours exemplaire, Sarah n’en est pas à son premier prix. Elle s’est en effet vu décerner le Prix de thèse d’Université de l’Académie Nationale de Pharmacie en 2017 et le Prix de thèse d’Université de l’Institut des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques en 2016. Elle était également en 2014 lauréate de la bourse « Jeunes Chercheurs Espoir » de l’association Laurette Fugain.
Publié le 10 octobre 2018 sur le site de l’université Claude Bernard Lyon 1