Une enquête réalisée par Sarah Pebayle, dans le cadre de son mémoire de recherche (Master en Santé Publique à l’Université Claude Bernard Lyon 1) et Julien Masson (Université Lumière Lyon 2).
Article dans la revue Éducation, santé, sociétés :
La précarité menstruelle touche près de 4 millions de françaises dont bon nombre d’étudiantes. En réponse aux objectifs gouvernementaux établis en 2021, des universités installent des distributeurs de protections menstruelles.
Cette étude, menée auprès de 452 étudiant.es, permet d’appréhender l’impact des distributeurs de protections périodiques gratuites et en libre-service sur le bien-être subjectif des étudiant·es menstrué·es.
L’accès aux distributeurs est lié à plusieurs aspects des menstruations. Il est lié à la baisse du score de précarité menstruelle et à un vécu menstruel plus serein. Les indicateurs de santé sociale sont en nette augmentation tandis que les répercussions universitaires s’amenuisent. L’accès aux distributeurs de protections périodiques est lié positivement au score de bien-être pendant les menstruations. Le score de bien-être pendant les menstruations est lié positivement au fait d’avoir été informé de leur installation, d’avoir bénéficié de conférences et de distribution de produits réutilisables.
Les résultats montrent une association significative entre certaines variables associées à la précarité menstruelle et le score de bien-être subjectif pendant les menstruations. Ainsi, les difficultés d’accès aux installations et un vécu difficile des menstruations sont corrélés négativement au score de bien-être subjectif des étudiant.es lors des menstruations.