Portrait de référente égalité-diversité :
Laurence Le Diouris
• Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Laurence Le Diouris, je suis conseillère pédagogique au sein du service NumEduc à l’IUT depuis 2016, mais je suis à l’université depuis 2005 !
J’accompagne la communauté enseignante de l’IUT dans la mise en place d’innovations pédagogiques (classes inversées, enseignements hybrides), je travaille aussi sur le Bachelor Universitaire de Pédagogie qui sera mis en place dès la rentrée 2021 dans notre composante.
• Pourquoi avoir souhaité rejoindre le réseau des référent·es de la mission égalité-diversité ?
J’ai eu la chance de pouvoir reprendre mes études et suivre les enseignements du Master « EGALITES » (Etudes de Genre Analyses Lectures Interdisciplinaires pour Tisser l’Egalité dans la Société) en 2015 à Lyon 2. De retour à Lyon 1, j’ai voulu mettre en œuvre mes nouvelles compétences autour du genre tout en continuant mes missions de conseillère pédagogique : m’impliquer dans le réseau des référents et des référentes m’a semblé tout à fait adapté à cet objectif.
Sensibiliser mes collègues ainsi que les étudiantes et les étudiants de l’IUT aux problématiques de violences, harcèlement et discrimination est important. L’université n’est pas coupée de la société, on y rencontre donc comme ailleurs les mêmes situations de discrimination (sexisme, racisme, homophobie, validisme[1]…) qu’il faut pouvoir identifier, dénoncer et supprimer.
[1] Validisme : forme de discrimination, de préjugé ou de traitement défavorable contre les personnes vivant un handicap.
• En quoi consiste cette fonction ?
Il s’agit de relayer les actions mises en place par la mission égalité-diversité et aussi de participer aux différents événements organisés par la mission.
J’ai ainsi participé à la mise en place de l’exposition « Que portais-tu ce jour-là » sur le site de l’IUT Villeurbanne Gratte-Ciel, ou encore à la mise à disposition de protections périodiques gratuites pour les étudiantes et les étudiants de l’IUT.
J’ai également présenté la mission lors d’une réunion rassemblant les Bureaux des Etudiant.es et présenté l’appel à projets étudiants lancé par la mission.
Une autre de nos fonctions est d’accueillir la parole des personnes (étudiantes, étudiants ou personnels) victimes de violences sexistes et sexuelles, de harcèlement moral et de discriminations.
Les écouter, les orienter vers les bons services au sein de l’université ou à l’extérieur est important afin que leurs paroles soient entendues et qu’elles puissent être accompagnées au mieux.
• As-tu suivi des formations ? Que t’ont-elles apporté ?
Outre le Master qui m’a apporté un socle important de connaissances théoriques sur le genre et la discrimination ainsi que des compétences opérationnelles, je continue à suivre des formations proposées par la mission égalité-discrimination. Je crois que je les ai presque toutes faites !
Dernièrement j’ai suivi la formation du CIDFF autour des violences sexistes et sexuelles, et celles proposées par FACE Grand-Lyon sur les moyens pour prévenir et agir face aux discriminations, notamment dans le milieu professionnel. J’attends avec impatience de pouvoir suivre la formation à l’écoute active des victimes de violences proposée par le collectif Metoo Lyon.
Ces formations sont toujours l’occasion d’acquérir des connaissances et des compétences nouvelles et de mieux comprendre les mécanismes des discriminations. C’est important également de pouvoir échanger avec les collègues du réseau des référents et des référentes de l’université. Nous apprenons aussi à nous connaitre et ainsi nous pouvons identifier les personnes vers qui nous tourner si nous avons une problématique particulière.
• Que dirais tu à un·e collègue qui hésite à s’engager dans ce réseau ?
Je lui dirais de ne pas hésiter à aller discuter avec un ou une référente pour discuter des missions. Ce réseau est important car il participe à la diffusion de la culture de l’égalité et de la lutte contre les discriminations au sein de l’université. Comme je le disais tout à l’heure, l’université fait partie de la société et fait donc également face aux mêmes problématiques de harcèlement, violences sexistes, violences conjugales, etc.
Nous sommes environ 5000 personnels à l’université, dont la moitié sont des femmes. Or 10% des femmes sont victimes ou ont été victimes de violences conjugales : 250 collègues femmes ont donc subi ou subissent ces situations de violences ! Autour de moi je connais certainement des personnes victimes sans être au courant… et je ne parle pas des étudiantes ! Les chiffres quand on y réfléchit sont vertigineux.
Je pense que l’université a un rôle important à jouer pour sensibiliser et informer sa communauté d’une part et accompagner les victimes d’autre part. Les violences, les discriminations ont des impacts directs sur la qualité de vie, la santé, la réussite des personnels et des étudiantes et des étudiants. Il est donc primordial pour notre institution de se saisir de cette problématique et de mettre en place des actions pérennes permettant de participer aux changements qui, heureusement semblent émerger dans la société !