/ sous la direction de Yolaine de La Bigne ; avant-propos de Jane Goodall.
Une critique de Véronique Reynard, responsable des collections à la BU éducation.

Éthologues, biologistes, enseignant.e.s, anthropologues … nous offrent un ouvrage passionnant sur le rôle des femelles dans le monde animal. Cet ouvrage prend le contrepied d’études éthologiques parfois influencées par le regard de scientifiques majoritairement masculins et montre la grande diversité des rôles endossés par les femelles.
Leadership, contrôle de leur sexualité, prise de décisions, entraide, beaucoup d’informations surprenantes à découvrir dans cet ouvrage très accessible dont les courts chapitres permettent de piocher selon son intérêt pour une espèce ou une autre.
J’ai été très étonnée par le chapitre sur les insectes, dans lequel l’auteur et vulgarisateur en entomologie François Lasserre nous parle, entre autre, du soin maternel apporté par les femelles perce-oreilles, de l’utilité (parfois) de croquer le mâle pour garantir les meilleures chances de survie à sa progéniture ou des colonies féminines qui vivent tout autour de nous !
Mais vous serez aussi stupéfait.e.s par d’autres informations, comme la parthénogénèse qui permet à certains lézards, requins ou insectes de se reproduire sans mâles. Saviez-vous qu’un tiers des couples d’albatros de l’île d’Oahu sont constitués de deux femelles élevant leurs poussins ou que chez les hyènes, les femelles sont 10% plus lourdes et agressives, ou enfin que les termites vivent en couple pour la vie ?
Au-delà des anecdotes, chaque découverte est expliquée par son utilité dans la survie de l’espèce et des individus. On en retient la grande diversité des rôles des mâles et des femelles dans la nature. Et on s’interroge volontiers sur les rôles sociaux attribués selon le sexe dans nos sociétés humaines.