Le féminisme à l’université de Lyon

Le jeudi 16 décembre de 18h30 à 20h00 – bibliothèque du 3e Duguesclin

Si l’histoire des sciences a longtemps été écrite au masculin, la place des femmes est bien réelle. Cette invisibilisation a un nom, « l’effet Matilda », en référence à une féministe américaine du XIXe siècle, Matilda Joslyn Gage. Depuis plusieurs années, de nombreux travaux de recherche ont contribué à rendre une place aux femmes dans cette histoire. Ces femmes scientifiques sont-elles forcement devenues des féministes ? Leurs positions sur ce point ont été très variées. Si certaines d’entre elles ne se disaient pas féministes, pour des raisons qui peuvent souvent être expliquées historiquement, est-il possible de les dire féministes aujourd’hui ? Ce cycle se propose d’interroger la place des femmes dans l’histoire des sciences au prisme du rapport de genre.

L’institutionnalisation du féminisme à l’université correspond à l’intégration des idées et des questionnements de ce courant de pensées dans une institution qui n’a pas pour vocation première d’œuvrer pour la cause des femmes. Si les études féministes et « études sur le genre » sont encore minoritaires dans les départements de recherche et d’enseignements français, elles connaissent un intérêt croissant depuis une vingtaine d’années. La transmission du féminisme à l’Université s’effectue sur le temps long : les premiers enseignements sur les femmes mis en place à Lyon II sont la concrétisation d’une quinzaine d’années de luttes, d’échanges et de stratégies -parfois inopérantes- pour diffuser et transmettre le féminisme dans une société française encore peu au fait de cette conception critique du monde social.

Avec Pauline Joseph, diplômée du Master en études sur le genre.

En partenariat avec le Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA)

Sur inscription

Cette animation est proposée en écho à l’événement A corps et à cris.

Intervenant(s) : Pauline Joseph – doctorante