Deux étudiantes de licence informatique partagent leur expérience
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Nour, j’ai 20 ans et je suis étudiante en licence 2 d’informatique à Lyon 1. Je viens de Tunisie et suis à Lyon depuis 2 ans pour mes études.
Vous avez suivi le cours d’accessibilité du numérique de Stéphanie Jean-Daubias, qu’avez-vous appris ?
Le cours d’accessibilité numérique m’a fait réaliser à quel point nous sommes peu sensibilisés au handicap et surtout peu informés des difficultés que peuvent rencontrer les personnes handicapées dans la vie de tous les jours. Je me suis rendue compte que je ne m’étais jamais vraiment posée la question « Comment fait une personne malvoyante/aveugle pour naviguer sur le web » ou « comment fait une personne atteindre d’un handicap moteur pour écrire au clavier, cliquer sur une souris etc.».
J’ai appris qu’il y avait de nombreux outils pour s’adapter à chaque type de handicap, et plus la technologie avance, moins l’impact du handicap se ressent dans l’accessibilité au web. Nous, étudiants en informatique, avons donc un rôle majeur à jouer dans l’aide qui peut être apportée à ces personnes puisque notre rôle sera – entre autres – de faire des recherches et de proposer de nouvelles technologies et innovations.
J’ai également appris que l’adaptation ne doit pas se faire dans un sens unique. Les personnes handicapées se servent d’outils afin de pouvoir naviguer sur le web, mais les développeurs doivent eux aussi penser à rendre leur site accessible à tous en suivant des normes telle que la norme internationale W3C, ou en proposant des fonctionnalités en plus (par exemple pouvoir changer la palette de couleurs pour adapter le site à une personne souffrant d’anomalies de la vision comme le daltonisme).
Étiez-vous déjà sensibilisée à ces questions ?
Personnellement, je n’étais pas du tout sensibilisée à ces questions-là avant le cours de Mme Jean-Daubias; comme je l’ai mentionné précédemment je ne m’étais jamais posée de questions à ce sujet et je pense que nous sommes nombreux dans la promo à le réaliser après ce cours seulement. J’ai donc trouvé le cours très intéressant et je pense que c’est une excellente initiative de le proposer au programme.
Allez-vous mettre en œuvre des solutions apprises dans le cours ? Comment ?
Les solutions apprises dans le cours concernent principalement les développeurs web et ce qu’ils peuvent faire pour adapter au mieux leur site à tous. Personnellement, je ne pense pas avoir à créer beaucoup de sites dans la profession que je compte exercer (voir pas du tout), mais si je dois en créer un un jour je penserais certainement à rendre mon site le plus accessible possible.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Ana-Maria Cerbulean, je suis une étudiante étrangère en 2e année de licence d’Informatique. Je suis née et j’ai grandi en Moldavie. J’ai fini le lycée avec un BAC S et j’ai mes études dans une École de peinture. Je suis très intéressée par la programmation des interfaces.
Vous avez suivi le cours d’accessibilité du numérique de Stéphanie Jean-Daubias, qu’avez-vous appris ?
En suivant le cours d’accessibilité du numérique de Stéphanie Jean-Daubias j’ai appris que presque 30 % de la population en France soufre d’un handicap visuel,auditif , moteur ou cognitif. Les personnes affectées par un handicap ont besoin d’une interface et des dispositifs adaptés qui faciliteraient leurs accès à l’ordinateur et à l’internet. Par exemple : un clavier agrandit et réduit, une interface de saisie de texte spécifique, un agrandissement de la taille de la police et un réglage de contraste.
Étiez-vous déjà sensibilisée à ces questions ?
Je suis étonnée et j’admire par les personnes handicapées qui réussissent à utiliser toutes les possibilités d’interaction avec l’environnement y compris l’internet ou le téléphone portable. Donc, je peux dire que je suis sensibilisée par la question d’accessibilité numérique et j’aimerais que le domaine du numérique soit accessible à tous.
Allez-vous mettre en œuvre des solutions apprises dans le cours ? Comment ?
J’aimerais devenir un designer d’interfaces et mettre en œuvre des applications adaptés aux utilisateurs handicapés en utilisant des couleurs pertinentes (qui facilitent la navigation d’un utilisateur daltonien), des cadres avec des titres pertinents et une synthèse vocale. Pour faciliter l’utilisation des applications il faudrait aussi synthétiser et structurer l’information pour que la navigation avec le clavier soit possible.