Lido Pimienta est féérique, comme sa musique et ses paroles.
Elle est née à Barranquilla en Colombie, a des racines Wayuu (la plus importante communauté indigène de Colombie et du Venezuela), vit aujourd’hui à Toronto au Canada et toutes ces origines se retrouvent dans ses albums.
Elle chante contre le patriarcat, pour la reconnaissance de la culture indigène, pour le respect des terres et de ceux et celles qui l’habitent.
Son nouvel album, sorti en avril, se nomme « Miss Colombia », en hommage à ses racines et à leurs remises en question continuel. Dans une interview, magnifique, à Radio Nova, elle explique pourquoi elle met en place des zones de non mixité choisie, dans ses concerts, avec les femmes devant la scène pour limiter les actes de violences, et les femmes racisées au premier rang pour les visibiliser.
Pour la petite anecdote, son album nouvel album porte ce nom en référence au concours de Miss Univers 2015, lorsque le présentateur s’est trompé de lauréate et a déposé la couronne sur la tête de Miss Colombia avant de l’enlever pour la redéposer, définitivement, sur celle de Miss Philippine. Vous imaginez le drame national en Colombie. Lido Pimienta s’est inspirée de ces faits et de ce qu’elle a ressenti lors de ce « drame » pour déclarer haut et fort que malgré son physique peu représenté par les miss du monde entier, elle aussi pourrait être Miss Colombia.
C’est une artiste, engagée, queer, féministe intersectionnelle …
C’est également une musique engagée, marquée par la cumbia, les chants traditionnels afro-latino et la musique électro.
C’est puissant et émouvant.