A l’occasion de la Fête de la Science, Lyon 1 accueille pour la première fois le congrès national sourd des étudiants et professionnels scientifiques. Avec un enjeu de taille : améliorer la situation des personnes sourdes et malentendantes dans le domaine des sciences.
Seulement 4% des personnes sourdes et malentendantes accèdent aux études supérieures. Et pour celles qui parviennent à suivre des études de sciences, un problème de taille se pose : la langue des signes françaises comprend peu de vocabulaire scientifique de haut niveau.
Un congrès national sourd pour la première fois à Lyon 1
La Mission Handicap de l’Université Lyon 1, en collaboration avec la Direction de la Recherche (Pôle Valorisation de la recherche et diffusion de la culture des sciences), accueille pour la première fois le congrès national sourd des étudiants et professionnels scientifiques (STIM).
Une partie des rencontres sera ouverte à toutes et tous
Ces jeunes scientifiques, qui font également partie du secteur étudiant de la Fédération nationale des sourds de France, se réuniront du 12 au 14 octobre à l’IUT Lyon 1 en marge de la Fête de la Science.
Une partie de leurs rencontres sera ouverte au public :
- vendredi 12 octobre de 14h à 16h30 : des membres de STIM feront visiter le village des sciences de l’IUT à des écoliers venus d’école bilingues en langue des signes française (LSF). L’objectif est de leur montrer qu’une carrière scientifique est possible lorsque l’on est atteint.e de troubles de l’audition.
- samedi 13 octobre de 15h à 18h : 4 conférences proposées par des membres de STIM seront proposées au public + un stand pour échanger sur l’accessibilité des sciences, notamment en LSF.
Faire progresser l’accessibilité des sciences
Le dimanche 14 octobre ne sera pas ouvert au grand public. Les participant.e.s au congrès consacreront la journée à proposer un lexique scientifique de haut niveau pour enrichir la langue des signes française.
Actuellement, une longue préparation est nécessaire pour traduire un texte scientifique, car le vocabulaire doit être élaboré au cas par cas. Lever cette situation, qui constitue un frein important à l’accès aux sciences des personnes sourdes et malentendantes, est un des axes de travail de STIM.
Accueillir une initiative nationale et susciter du lien entre scientifiques, étudiant.e.s et futur étudiant.e.s signant.e.s et non signant.e.s sur notre campus est une belle occasion de faire progresser l’accessibilité des sciences.