Avec l’évolution du droit des personnes, les universités françaises et les établissements d’enseignement supérieur sont sollicitées par des étudiantes et des étudiants ayant engagé une « transition » identitaire liée au genre. En raison de leur jeune âge, ces personnes n’ont pas nécessairement réalisé leur transition au plan de l’état civil ; il et elles peuvent demander et utiliser un prénom d’usage leur permettant d’être identifié•es selon leur identité de préférence et-ou revendiquée. Par ailleurs, ces établissements accueillent également des personnes intersexes susceptibles d’être aussi victimes de violences transphobes (liées à leur identité de genre) et intersexophobes (liées à leur statut corporel).
Or, le fonctionnement universitaire génère un certain nombre d’affichages de l’identité (listes d’appel, relevés de notes, affichage des groupes de TD, plate-forme pédagogique affichant des groupes avec trombinoscope, carte d’étudiant, jurys de mémoire, etc.). Ce fonctionnement est susceptible de produire des discriminations, des violences et des vulnérabilités en exposant les personnes de manière contradictoire, notamment lorsque ces documents continuent à utiliser le prénom d’Etat-civil, ce qui a pour conséquence de « dévoiler » contre l’avis des personnes leur problématique identitaire ou de les afficher selon une apparence et un genre qui se sont modifiés, ce qui induit des effets quotidiens en terme de reconnaissance.
C’est la raison pour laquelle une charte a été votée en CFVU au mois de février dernier, celle-ci est très facilement accessible via le portail étudiant, à la rubrique Être respecté·e et considéré·e.
Comme pour toutes les questions de discriminations et d’égalité, l’Université Lyon 1 se devait d’être exemplaire sur ce sujet et de mettre en place une politique volontariste de prise en compte des demandes des étudiant.e.s et des personnels concerné·e·s.
A consulter pour se documenter :
- Le guide du défenseur des droits sur les questions LGBT
- L’observatoire des transidentités a rédigé deux dossiers intitulés Transidentité et scolarité #1 et Transidentité et scolarité#2
- L’association Chrysalide, soutenue par la ville de Lyon et la Région AURA, propose des guides et supports ludo-éducatifs pour aborder ces questions, notamment le jeu de rôle « Devenir Florence »