Qu’est-ce que la soumission chimique ?
Il s’agit de l’administration de produits psychoactifs (alcool, drogues, médicaments …) à l’insu de la victime ou sous la menace à des fins criminelles (viol ou tentative de viol) ou délictuelles (vol, violences volontaire, agression sexuelle).
L’administration de substances nuisibles ayant porté atteinte à l’intégrité physique ou psychique d’autrui est un délit.
L’administration de substances nuisibles de nature à altérer le discernement afin de commettre un viol ou une agression sexuelle est une circonstance aggravante.
Quels sont ses effets ?
Sensations de malaise, tête qui tourne, bouffées de chaleur, « blackout », nausées ou trouble du comportement sont les symptômes les plus fréquents.
MAIS les effets peuvent être variables et dépendre du produit injecté, de la dose et de la susceptibilité de l’individu à l’agent chimique.
En cas de piqure, la sensation n’est pas forcément ressentie, il faut dès lors en chercher des traces cutanées.
Si vous pensez être victime :
- Ne restez pas isolé·e
- Communiquez auprès de vos proches les effets ressentis
- Demandez de l’aide au personnel du lieu festif
- En cas d’urgence, appelez le 17, le 15 ou le 114 par sms
- Garder le contenant et le contenu de la substance ingérée ou administrée au frais afin de garantir un résultat plus juste au moment de son analyse.
- Allez porter plainte dans un commissariat ou à la gendarmerie
- Se rendre aux urgences ou dans un CEGIDD (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic) dans les 12h qui suivent l’administration (le GHB/GBL n’est visible que 12h dans les urines et la prise en charge sur le plan infectieux (VIH/hépatite B) doit être fait dans les premières 48h)
- Demander un bilan toxicologique dans l’éventualité d’une procédure judiciaire (les frais d’examens sont pris en charge)
- En cas d’agression sexuelle vous pouvez demander l’intervention de la médecine légale afin de recueillir des preuves
Bon à savoir : La police nationale / gendarmerie a l’obligation de recueillir une plainte. En cas de refus, il est possible d’écrire directement au Procureur de la République ou de saisir la défense des droits.
Si vous pensez être témoin :
- Ne laissez pas la personne seule, accompagnez-la dans un espace sûr .
- Si la personne se plaint de maux de tête, de vertiges, de nausées ou est inconsciente, elle fait peut-être une surdose. Appelez le 15 ou le 114 par sms, sans tarder.
- Vous pouvez conserver la dernière boisson consommée ou les verres vides de la victime pour aider aux analyses toxicologiques
Si vous souhaitez signaler une violences sexistes ou sexuelles ou un acte malveillant de soumission chimique :
- Vous pouvez déposer votre témoignage sur la plateforme signalement de l’Université Claude Bernard Lyon 1 : https://signalement.univ-lyon1.fr/ – ce dispositif est soumis aux règles strictes de la confidentialité
- Si vous avez besoin d’un accompagnement psychologique ou médical, vous pouvez prendre rendez-vous avec le SSU de l’Université Lyon 1 : https://ssu.univ-lyon1.fr/ – le personnel soignant est astreint au secret médical
Prenez soin de vous et des autres !
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