Au-delà des NORMES : une semaine contre les tabous et violences gynécologiques

Bodypainting évènement Au-delà des Normes sur les tabous et violences gynécologiques

Du 29 mars au 2 avril 2021 se tient Au-delà des NORMES : la Semaine contre les tabous et les violences gynécologiques, une série de conférences en ligne, ouverte à toutes et à tous, à suivre chaque soir de 18h à 20h.

Lors de la Semaine contre les tabous et violences gynécologiques* : Au-delà des NORMES, du 29 mars au 2 avril de 18h à 20h, cinq thématiques différentes seront abordées : les douleurs gynécologiques, les mutilations sexuelles, les menstruations, le respect du corps et l’IVG.

Au-delà des NORMES est un évènement co-organisé par l’association CLIT (Collectif Libre et Inclusif pour Tou.te.s) et la Mission égalité-diversité.

Marjorie Fontaine, Vice-Présidente Partenariat au CLIT et chargée de l’évènement Au-delà des NORMES nous explique les tenants et les aboutissants de cette semaine.

Au-delà des NORMES, ça signifie quoi ?

Chaque lettre a une signification. NORMES pour : Non Obstétrique Règles Mutilations Écouter Solutions.

Cet intitulé rappelle toutes les interventions qui vont se succéder cette semaine, et également ce que représente le mot « normes », par définition. Qu’est-ce qui est censé être normal ?

Quel est le message ?

Prendre du recul par rapport aux normes de la société, mais aussi par rapport à soi, à son corps, à sa féminité et aux problèmes gynécologiques qu’on rencontre au cours de la vie.

Briser les tabous, libérer la parole

Les photographies illustrant la plaquette du programme de l’évènement ont été réalisées par Prune Charlet. Que représentent-elles ?

C’est du bodypainting. Ça permet de faire passer une idée rapidement et c’est esthétique.

Ce qui est bien dans cette représentation, c’est que les corps sont différents : dans leur forme, avec ou sans poils, au niveau de la carnation, on voit du sang couler sur une des images…

L’évènement Au-delà des NORMES devait en réalité avoir lieu en 2020, physiquement et non pas en ligne. Pourquoi c’était si important de mener cet évènement à bien jusqu’au bout malgré la crise sanitaire ?

Parce que le tabou gynécologique est encore très présent de nos jours, et en parler permet de faire prendre conscience qu’il existe encore et qu’il reste du travail à faire.

Cet évènement permet de montrer qu’on n’est pas seul.es à avoir vécu de telles choses et de donner la parole à des gens qui s’y connaissent pour en parler.

Les conférences de cette semaine sont animées par des intervenantes et des intervenants issus de différents domaines universitaires, mais aussi des médecins, des sages-femmes, des associations engagées sur ces luttes, ainsi que des auteurs et des autrices.

On voulait voir cet évènement comme quelque chose de pluridisciplinaire. Les personnes qui interviennent apportent différents points de vue. Ils se complètent et c’est ce qui rend la conversation intéressante.

L’objectif est aussi de rendre visibles les associations et les acteurs et les actrices qui agissent sur ces sujets.

Ouvert à tout le monde

À qui s’adresse cette semaine de webconférences ?

On attend en majorité des étudiantes et des étudiants en santé, mais l’évènement est vraiment ouvert à tout le monde : femmes, hommes, non-binaires, praticiennes et praticiens… Aux gens qui s’intéressent et qui veulent en savoir plus sur ces sujets.

Les conférences sont en début de soirée, pour que les gens soient disponibles, après les cours, après le travail.

On attend les gens nombreux, et on est très heureux de proposer ça avec la Mission égalité-diversité !

Programme de la Semaine
29 mars au 2 avril - 18h à 20h

  • Lun 29 mars de 18h à 20h – Douleurs gynécologiques : “Fais pas ta chochotte !” Quelle prise en compte des douleurs gynécologiques ?

– Margaux Nève – Sociologue (« Endométriose : est-ce que tu en souffres ? Un enjeu de santé publique situé aux frontières de l’expertise profane et savant. »)
– Aurélie Botte de l’Association Les Clés de Vénus
– Camille Tallet de l’association Périnée Bien-Aimé

  •  Mar 30 mars de 18h à 20h – Mutilations sexuelles féminines : que sont-elles ?

– Albertine Pabingui et Claude Mourne-Jacquot de la Fédération Nationale GAMS (Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles, des Mariages Forcés et autres pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des enfants)
– Dr Béatrice Cuzin, urologue aux HCL spécialisée dans l’accompagnement des femmes victimes de mutilations sexuelles

  • Mer 31 mars de 18h à 20h – Le tabou menstruel : facteur de précarité ?

– Henri Pais et Maria Hernandez de l’association Règles Élémentaires
– Mission égalité-diversité, Université Claude Bernard Lyon 1

  • Jeu 1 avril de 18h à 20h – Le respect du corps en gynécologie : identifier les violences

– Anaïs Choulet – Doctorante en philosophie de la santé (« Construire une praxis féministe des soins au moyen du toucher ; appropriation, autonomisation, hybridation du corps »)
– Sonia Bisch du collectif Toutes contre les violences obstétricales et gynécologiques

  • Ven 2 avril de 18h à 20h – L’IVG, pratique dévalorisée et stigmatisante, quelles perspectives ?

– Aude Mermilliod – Autrice BD (« Il fallait que je vous le dise », …)
– Laurine Thizy – Sociologue (« Parler d’avortement. L’expression d’un for intérieur féminin entre confidence et intériorisation des normes procréatives et sexuelles »)
– Martin Winckler – Médecin, romancier et essayiste (« C’est mon corps », « Il fallait que je vous le dise », …)

* Par violences gynécologiques et obstétricales, on entend tout un ensemble d’actes, de paroles ou de comportements portant atteinte à l’intégrité des patientes, exercés par le personnel soignant durant les consultations gynécologiques, le suivi de la grossesse et l’accouchement.

Ces violences peuvent aller de propos déplacés ou humiliants à des attouchements ou des examens non consentis ou non justifiés, en passant par le refus de traitements ou l’absence d’information sur ces derniers.