Et si les espionnes avaient vraiment existé ? Autrement que sortant de l’eau, sexy, vêtues d’un simple maillot de bain et d’un petit pistolet mignon avec comme objectif de faire parler les hommes sur l’oreiller ?
C’est le défi qu’a relevé la journaliste Chloé Aeberhardt, avec Les Espionnes racontent. Elle a cherché, cherché et finalement retrouvé des femmes, des espionnes, qui ont travaillé pendant la guerre froide pour la DST, la CIA, le MOSSAD ou encore le KGB. Cette enquête a été initialement publié dans un livre en 2017 et récemment retranscrit dans une série d’animation sur Arte.tv. Ce sont six épisodes de 7 minutes qui se donnent pour mission de rendre aux femmes la place qui leur est due.
Chaque épisode suit l’histoire d’une espionne, certains font de l’ombre aux grands films d’espionnages d’Hollywood, d’autres vont déconstruire l’imaginaire collectif et montrer l’envers du décor des services secrets.
La narration et la (magnifique) illustration d’Aurélie Pollet, décrivent avec le plus de détails possible les missions de ces officières mais également les difficultés qu’elles ont rencontrées, parce qu’elles étaient des femmes. Pour certaine « ne pas être prise au sérieux » a été un avantage pour d’autres c’est ce qui leur a couté leur couverture.
Ces six épisodes nous démontrent qu’encore une fois, les femmes ont été effacé de l’histoire et leur image a été détourné et décrédibilisé par la culture dominante.
En fait, 7 minutes c’est trop court, j’aurais des milliers de questions à leur poser.
PS : En 2009, Louise Monnot avait déjà flairé le problème en discutant avec Jean Dujardin dans OSS 117 : Rio ne répond plus :