Stéphanie Jean-Daubias, enseignante- chercheuse à l’UFR informatique de l’université Claude Bernard Lyon 1 a suivi le MOOC de L’ENS de Lyon sur la plateforme FUN : Étudiants dyslexiques dans mon amphi : comprendre et aider
Le programme se déroule sur 5 semaines articulant vidéos et QCM :
S1 Pourquoi s’intéresser à la dyslexie en tant qu’enseignant dans l’enseignement supérieur ?
S2 La dyslexie chez les enfants : phénomènes et mécanismes
S3 Les méthodes de caractérisation de la dyslexie
S4 L’intervention orthophonique
S5 La dyslexie à l’université : ressentis et caractérisation
Le MOOC insiste donc plus sur le fonctionnement de la dyslexie que sur les solutions possibles. Il se conclue heureusement par une série de conseils (sous forme d’une boîte à outils) destinés pour certains aux étudiants dyslexiques pour les autres aux enseignants. En voilà mon interprétation :
– se placer à l’avant de la salle de cours
– porter des boules quies pendant les examens
– enregistrer le cours si possible
– disposer du support de cours après ET avant la séance
– comprendre que la mauvaise compréhension des consignes est plus dues à un défaut de confiance qu’aux troubles dys
– écrire (au tableau ou dans le diaporama) les mots nouveaux
– présenter/formuler soigneusement les documents
– comprendre que les documents autorisés peuvent être un handicap pour les étudiants dys
– lire les consignes à voix haute lentement
– parler avec un débit constant
– au début d’un examen, laisser quelques minutes pour poser des questions sur le sujet
– conseiller aux étudiants dys de consulter leur copie pour comprendre que les points perdus ne sont pas dus à leurs troubles dys
– problème de gestion du temps pendant les examens
– afficher l’heure et faire des rappels de temps
– donner le barème à l’avance
– conseiller de s’entraîner avant avec un examen de même type
– en début de semestre « si certains sont en difficulté, quelle qu’en soit la raison, n’hésitez pas à venir m’en parler pour qu’on cherche une solution ensemble »
Il faut noter que beaucoup de ces conseils sont pertinents non seulement pour les étudiants dys, mais aussi pour tous les étudiants.
Je retire de ce MOOC une meilleure compréhension des dys et une plus grande bienveillance à l’égard de ce public finalement assez nombreux (d’après mon observation, au moins 2% de mes promos ces dernières années).
J’ai testé plusieurs conseils dès ce semestre : j’espère avoir ainsi aidé certains étudiants.