Présentation
Titulaire : Philippe Liotard – Chargé de projet : Valentin Brouttier
Grâce à un premier financement par la DILCRAH dans le cadre du plan d’action gouvernemental de lutte contre les LGBTphobies, la chaire LGBTQI+ a été créée au printemps 2023. Elle est rattachée au laboratoire sur les Vulnérabilités et l’Innovation dans le Sport (L-VIS) de l’UCBL (Université Lyon1).
La chaire promeut des recherches sur les mécanismes de production des discriminations,
d’émergence et de diffusion de la haine, de génération de vulnérabilités et de manifestations de violences à l’égard des personnes issues des minorités sexuelles, sexuées et de genre notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et du sport, mais également dans toutes les sphères de vie.
Elle a pour objectif de faire progresser les connaissances scientifiques et de permettre la mise en place de politiques et d’actions visant l’égalité de traitement et le respect des personnes LGBTQI+.
Pour cela, elle promeut le croisement des savoirs et associe à ses travaux une pluralité de partenaires universitaires et de la recherche, aux plans national, européen, et, plus largement à l’échelle internationale. Par ailleurs, elle organise des rencontres avec les mondes politiques et associatifs, les institutions, les pouvoirs publics, les entreprises, les acteurs et actrices de l’égalité, afin d’affiner l’identification des besoins, de formuler des questionnements croisés et de produire des savoirs par et avec les personnes concernées.
Son activité est articulée selon trois axes :
- La recherche
- L’enseignement et la formation
- La dissémination des savoirs et la participation au débat public
La chaire se dote d’un comité scientifique composé de chercheurs et de chercheuses dont les études abordent les phénomènes discriminatoires et inégalitaires en lien avec la sexualité, le sexe et l’identité de genre.
Elle favorise le travail en co-construction en rassemblant un conseil d’observation composé de chercheurs et de chercheuses, de représentant.es des pouvoirs publics, d’associations et d’organisations publiques ou privées impliquées dans les politiques d’égalité, de lutte contre les discriminations et de diversité. Le conseil d’observation a pour objectif de dégager les besoins en matière de recherche comme de formation. Il suit l’évolution et les productions de la chaire qui s’engage à fournir un rapport annuel et à restituer ses résultats.
La chaire développe ses travaux à partir d’un plan d’action qui reflète cet objectif de travail en co-construction, en adoptant une démarche intégrée et auto-évaluative.
Les axes de travail de la chaire LGBTQI+ :
La recherche
La chaire promeut les thématiques liées aux populations issues des minorités sexuelles, sexuées et de genre dans la recherche, ce qui constitue le premier axe du plan d’action.
La chaire mobilise les données scientifiques issues des études de genre, des travaux sur les sexualités, des sciences de l’éducation, des sciences et techniques des activités physiques et sportives, des sciences médicales ou des queer studies, qu’elles proviennent des sciences sociales et historiques, des sciences humaines ou des humanités (anthropologie, droit, épistémologie, histoire, géographie, philosophie, psychologie, sciences de l’éducation, sociologie…). Cette mobilisation pluridisciplinaire et portant sur des objets abordés dans leur complexité fournit des données permettant de mieux comprendre les problèmes contemporains, notamment en matière de discriminations, de vulnérabilités mais aussi de haine et de violences envers les personnes LGBTQI+.
Dans cet objectif, la chaire veillera à fournir des analyses complètes et complexes en prenant en compte l’hétérogénéité des minorités sexuelles, sexuées et de genre tout en adoptant un point de vue articulant les différents rapports sociaux (genre, classe, race, âge, handicap…).
La chaire assure un état des lieux de la recherche intégrant une veille des travaux scientifiques et l’archivage de données sur l’évolution du droit, sur l’action publique comme celle des mouvements associatifs et militants. Elle contribue à l’alimentation du fonds ASPASIE autour de ses objets de recherche.
La chaire soutient des projets de recherche (mémoires, thèses). Elle favorise également la restitution des enquêtes par des manifestations ou des publications scientifiques qui permettent le transfert des savoirs.
La chaire établit un réseau de chercheurs et de chercheuses partenaires.
L’enseignement
Dans son deuxième axe, le plan d’action mobilise autant la transmission de savoirs experts que leur production en co-construction. Il assure également des échanges d’expériences entre acteurs et actrices de la lutte contre les violences, la haine et les discriminations et associations de personnes concernées. Dans ce schéma de travail, la chaire a comme ambition de développer des approches pluridisciplinaires alliant rigueur des méthodes et analyses scientifiques aux besoins de concevoir des pédagogies adaptées et les opérationnalités nécessaires à la transformation de pratiques sociales concrètes.
A travers son action sur l’enseignement, la chaire contribue à sensibiliser les étudiantes et les étudiants aux stéréotypes, discriminations et violences contribuant ainsi à une culture d’établissement respectueuse. Elle envisage la création d’une unité d’enseignement à moyen terme et d’un master à plus long terme.
La formation
En proposant de développer des formations à et avec ses partenaires, la chaire entérine son ancrage de terrain et sa capacité à répondre à des problématiques concrètes. L’adoption d’une démarche intégrée de la chaire signifie la formation de ces mêmes partenaires : professionnel.les de l’égalité des universités avec la CPED (Conférence Permanente des Chargé.es de Mission Egalité-Diversité), personnels des universités et de la recherche, responsables de services et personnel RH, pouvoirs publics, clubs sportifs, employé.es du secteur privé, etc.
De même, la chaire se positionne comme une ressource dans la mise en place de plans d’actions spécifiques à une organisation ou à un public, dans la conception de campagnes de prévention, dans le partage d’expérience et dans l’identification des outils et structures de sensibilisation.
Dissémination
Plus largement, la chaire participe au débat public, afin de le nourrir de données factuelles et de travaux reconnus. Elle organise des événements de sensibilisation sur les violences, les haines et les discriminations à l’égard des minorités sexuelles, sexuées et de genre, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et du sport et plus largement dans toutes les sphères de vie.
Contacts
↳ Valentin Brouttier (Il/lui) Ingénieur d’études, de recherche et de formation / Chargé de projet Chaire LGBTQI+ – Université Claude Bernard Lyon 1 – valentin.brouttier@univ-lyon1.fr
↳ Philippe Liotard (Il/lui) – MCF-HDR/Titulaire de la Chaire LGBTQI+ – Université Claude Bernard Lyon 1 philippe.liotard [at] univ-lyon1.fr
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