À vous la parole : « Le fonds Aspasie de la BU Education » par Manon Proust, stagiaire à la BU Education.

Pouvez-vous vous présentez ?

Je suis actuellement en première année de Master Pratique de la Recherche Historique à l’Université d’Angers. J’ai été stagiaire durant un mois au sein de la BU Éducation Croix-Rousse pour m’occuper du fonds Aspasie.

Dans quel contexte avez-vous connu le fonds Aspasie ?

Pendant ma dernière année de licence d’Histoire à Angers, j’ai effectué deux semaines de stage au Centre des Archives du Féminisme. France Chabod, directrice du CAF qui a dirigé mon stage, m’avait parlé de ce fonds quelle a découvert pendant une formation. J’ai été directement très intéressée et j’ai donc postulé. Leur réponse a été rapide et après une première rencontre avec Véronique Reynard, j’ai pu intégrer l’équipe en novembre !

Pouvez-vous présenter ce fonds ?

Le fonds Aspasie représente une ressource clef pour quiconque s’intéresse à l’histoire des femmes et du genre. Il est composé de plusieurs milliers de documents concernant des sujets divers tels que la place des femmes dans le sport, la religion, la politique, les arts, d’un point de vue international. Sa dimension éducative est celle qui m’a particulièrement plu, le fonds comporte ainsi une partie importante destinée aux enfants avec des albums non-stéréotypés qui sont souvent empruntés par les étudiant.e.s et les professeur.euse.s pour travailler avec leurs élèves sur les nouvelles questions d’égalité qu’il est important d’évoquer dès le plus le jeune âge.

Depuis sa création en 2000, les responsables travaillent avec des enseignant.e.s – chercheure.euse.s pour appliquer une politique d’acquisition des plus inclusives. Les visions apportées sur l’histoire des femmes et du genre sont alors multiples ce qui en fait un fonds très diversifié et riche sur ces questions.

Quel usage en avez-vous eu ?

Comme j’ai travaillé avec Ursula Sterling, responsable du fonds, j’ai pu le découvrir en profondeur. J’ai constaté le travail en magasin mais aussi l’usage qu’en avait les usager.ere.s de la BU.

J’ai aussi bien sûr emprunté des documents, notamment sur l’histoire de la presse féminine car ils ne sont pas toujours présents dans les bibliothèques.

Y-a-t-il des ouvrages qui vous ont particulièrement marquée ?

La collection sur la conception du corps m’a particulièrement touchée car c’est un sujet important pour moi, j’ai d’ailleurs écrit un article sur l’ouvrage Histoire du corps pour le blog de la Légothèque (et sur le blog de la mission égalité-diversité ndlr). C’est un document clef selon moi pour en apprendre plus sur la construction sociale du corps et l’évolution du concept de beauté à travers l’Histoire, et même s’il date un peu il est toujours au cœur des nouveaux champs de recherche.

La partie concernant les sexualités est aussi très intéressante car elle est inclusive, notamment en présentant l’histoire des LGBT+ dans plusieurs pays.